Kinshasa, le 01 juillet 2025
Images
  • 19 juin 2025
  • environ 1 minute et 35 secondes.

Une étude du Projet TRANSFORME identifie cinq chaînes de valeur porteuses à développer dans les villes de Mbuji-Mayi et dans le corridor du Kongo-Central

À l’issue d’une étude conduite entre août 2024 et mai 2025, cinq chaînes de valeur prioritaires ont été identifiées dans les villes de Mbuji-Mayi et le corridor Kasangulu–Moanda, dans le Kongo-Central.

Pilotée par le professeur Masiala Bode, de l’Université de Kinshasa, et l’experte internationale Héla Zghidi, la mission a mobilisé une méthodologie participative, combinant diagnostics de terrain, ateliers provinciaux et entretiens avec les acteurs locaux. Objectif : identifier les filières à fort potentiel de création d’emplois, de valeur ajoutée et de transformation locale.

Dans le Kongo-Central, les filières du manioc, du riz, de l’huile de palme, des fruits et du soja ont été retenues. À Mbuji-Mayi, le maïs s’impose comme culture stratégique, avec une production annuelle de 222 000 tonnes pour un besoin régional estimé à 600 000 tonnes.

Les chiffres sont parlants : le manioc représente 47 % des actifs agricoles du Kongo-Central, avec un rendement moyen de 13 tonnes par hectare. Le riz, quant à lui, affiche un rendement de 1,4 tonne par hectare, bien en deçà de son potentiel, alors que la RDC importe chaque année plus de 90 000 tonnes de riz.

Face à ces constats, le projet TRANSFORME propose la création de centres de services mutualisés pour les PME, afin de faciliter l’accès aux équipements, à la formation, à l’énergie et aux marchés. Dans un pays où l’agriculture représente plus de 60 % des emplois, le Projet TRANSFORME, soutenu par la Banque mondiale, entend structurer les économies locales autour de filières agricoles stratégiques, ces hubs devraient permettre de structurer les filières, de réduire les pertes post-récolte et de renforcer la compétitivité des produits locaux.

Les recommandations ont été validées lors d’un atelier national à Kinshasa, réunissant acteurs publics, privés et partenaires techniques. Tous s’accordent sur l’urgence d’un accompagnement ciblé pour transformer ces filières en leviers de développement durable.

Partager cet article  

Recherche