Kinshasa, le 23 novembre 2025
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  • 19 novembre 2025
  • environ 2 minutes et 37 secondes.

Revue à mi-parcours du Projet TRANSFORME : convergence stratégique entre Kinshasa et la Banque mondiale

Dans un contexte de relance économique post-crise et de quête d’un modèle inclusif de développement, le Projet TRANSFORME, porté par le gouvernement congolais avec l’appui de la Banque mondiale, s’impose comme un jalon structurant dans la politique nationale de soutien à l’entrepreneuriat. Ce mercredi 19 novembre, à l’hôtel du gouvernement, une rencontre décisive s’est tenue entre Albert Zeufack, Directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, et Justin Kalumba, ministre de l’Entrepreneuriat et développement des petites et moyennes entreprises. Objectif : dresser le bilan à mi-parcours du projet et affiner les perspectives.

Une performance qui dépasse les prévisions

Lancée dans le sillage du PADMPME — projet précédent salué pour ses résultats « hautement satisfaisants » — TRANSFORME affiche une trajectoire ascendante. Les indicateurs de performance dépassent les assignations initiales, suscitant à la fois l’enthousiasme des partenaires et la nécessité d’une restructuration budgétaire. Le ministre Kalumba, qui suit de près l’évolution du projet, n’a pas caché sa satisfaction, tout en soulignant l’urgence d’aligner les moyens aux ambitions. « Nous devons achever TRANSFORME dans les mêmes conditions d’excellence que le PADMPME, voire mieux », a-t-il affirmé.

Vers un renforcement des réformes structurelles

Si la Banque mondiale salue les avancées, elle appelle à des efforts supplémentaires pour garantir la pérennité des entreprises accompagnées. Parmi les recommandations : un engagement plus ferme du gouvernement dans les réformes structurelles, notamment en matière d’accès à l’eau, à l’électricité, de fiscalité adaptée, et de dématérialisation des procédures de création d’entreprise. Ces leviers sont jugés essentiels pour consolider l’écosystème entrepreneurial et favoriser l’émergence d’un tissu productif résilient.

Une vision élargie : emploi, jeunesse et territoires sinistrés

La convergence entre les deux parties ne se limite pas aux indicateurs techniques. Elle s’étend aux enjeux stratégiques, nourris par l’actualité nationale, notamment la table ronde sur l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes. Le ministre Kalumba a plaidé pour un appui technique renforcé de la Banque mondiale dans la formulation de nouvelles initiatives à l’échelle nationale.

Dans un registre plus humanitaire, il a évoqué la situation de Goma et Bukavu, villes meurtries par les conflits, pour lesquelles il propose la mise en œuvre d’un « Plan Marshall » post-crise. L’objectif : redonner espoir aux populations sinistrées par le biais de l’entrepreneuriat et de la reconstruction économique. Il a également sollicité des appuis structurels pour les services de son ministère et les agences de capacitation telles que l’ANADEC, afin de « mettre l’écosystème au diapason des enjeux » issus des résolutions en cours.

Une coopération en voie de consolidation

Au terme de cette rencontre, un constat s’impose : la Banque mondiale et le gouvernement congolais parlent désormais le même langage en matière d’entrepreneuriat. TRANSFORME, au-delà de ses résultats, devient un symbole de cette coopération renouvelée, fondée sur la rigueur, l’ambition et la volonté de faire de l’entrepreneuriat un vecteur de transformation sociale.

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