Début de la formation à l'initiative personnelle ce lundi

Les femmes micro-entrepreneures sélectionnées par le Projet TRANSFORME ont commencé la formation à l'initiative personnelle (FIP) ce lundi 24 mars à Kinshasa, Matadi, Kananga et Mbuji-Mayi. La ville de Bunia lancera officiellement le programme mercredi 26 mars. En gros, cette formation, qui durera 12 semaines, concerne les femmes exerçant dans les secteurs éligibles au Projet, notamment l'agro-transformation, l'industrie légère, les services à valeur ajoutée et l'économie verte.

Les premiers contacts des femmes avec la formation laissent présager des lendemains prometteurs, comme l'ont affirmé les bénéficiaires interrogées ce lundi sur quelques sites de Kinshasa. Mme Anastasie Alako, restauratrice et exploitante d'un service traiteur, est ravie d'avoir appris les bases de la FIP, notamment l'auto-démarrage, la résistance aux difficultés et l'orientation vers l'avenir. Mme Thérèse Mpusa, enseignante à l'Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA), a particulièrement apprécié la méthodologie de la formation. Elle pense même que les enseignements sur l'entrepreneuriat introduits à l'enseignement supérieur et universitaire devraient être adaptés à la FIP. Mme Fatuma Zuena Zozo, spécialisée dans la transformation des jus et la production de yaourts, a également apprécié cette première journée, qui selon elle, donne déjà une orientation vers un avenir de croissance pour son entreprise.

Comme nos trois interlocutrices, de nombreuses autres femmes ont été aperçues dans les 18 centres de formation disséminés dans la ville de Kinshasa, allant de Mikonga à Mont Ngafula et sur toute la largeur de la capitale. Leur objectif est d'acquérir des connaissances et d'accéder à la subvention en nature promise pour investir dans la croissance de leur entreprise.

Au total, 31 000 femmes micro-entrepreneures ont été sélectionnées pour cette formation mise en place par le Projet TRANSFORME. L'Unité de coordination a également intégré dans le programme des femmes handicapées, dont des malentendantes, qui bénéficieront d'une classe spéciale avec le recours à des interprètes en langue des signes. Cette classe spéciale sera organisée tous les vendredis pour une trentaine de récipiendaires identifiées ce lundi à Kinshasa.

Cependant, il a été constaté que de nombreuses autres femmes, non sélectionnées lors du tirage, cherchent à participer à la formation, certaines allant même jusqu'à comettre l'usage de faux et l'usurpation d'identité des entrepreneures sélectionnées. L'Unité de coordination déplore ces actes et multiplie les avertissements pour que cesse la fraude. Des mécanismes de contrôle ont été renforcés, et les récalcitrantes, souvent accompagnées par leurs responsables de structure, seront systématiquement mises à la disposition des autorités.